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Jeux d'écrits

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9 juillet 2007

Le petit monde que je m'étais bâti

Le petit monde que je m'étais bâti s'érode.
Bientôt, je prendrai la dure réalité en pleine figure, même les jours où je ne serai pas de taille à l'affronter.
Où est passé le temps où, pour respirer à nouveau, je projetais de m'exiler dans des contrées encore préservées des horreurs dans lesquelles nous flottons ?
Aussi loin que porte mon regard et bien au-delà, il n'y a plus aucun refuge, plus aucun rêve, plus aucune illusion.
Couper la radio, refuser de jeter un œil aux journaux... il m'arrive encore de tourner le bouton. Le poste diffuse les réjouissances : toujours plus de caméras de surveillance, de répression, de taxes, de pollution, de conflits...
Mais p... dans quel monde vivons-nous ?!?
J'en perds le goût de vivre, l'insouciance, le sommeil, l'espoir, la confiance.
La fatigue me terrasse de plus en plus souvent, de plus en plus longtemps.
L'angoisse est devenue une seconde nature.
L'usine à larmes est toujours prête à fonctionner.
Je ne veux ni vivre, ni mourir.
Je veux seulement que tout s'arrête, je veux retrouver mes vingt ans, mon insouciance, mes espoirs, mes illusions, ma fraîcheur, mon énergie, ma foi.
J'ai peur, peur, si peur de ce monde affreux qui n'en finit plus de nous annoncer le pire.

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20 avril 2007

We are more often frigthened than hurt ; and we

We are more often frigthened than hurt ; and we suffer more from imagination than from reality.
Lucius Annaeus Seneca

4 mars 2007

Sois le changement que tu veux voir dans le

Sois le changement que tu veux voir dans le monde.
Gandhi

3 mars 2007

J'avais à peine ouvert un œil que déjà il y avait

J'avais à peine ouvert un œil que déjà il y avait de la tension dans l'air.
J'ai pris une douche avant d'enfiler mes vêtements de la veille, attrapé mon sac au vol. Je suis partie la tête en vrac en ayant à peine dit au revoir aux enfants. Dans ces moments là, j'ai toujours un doute sur mes intentions. Et si je partais sans me retourner, si je les plantais là ? Je suis si fatiguée, si lasse, si écœurée de cette vie morne, sans joie, sans espoir. Je ne suis pourtant pas vraiment à plaindre. J'ai un toit sur la tête, des enfants charmants, un logement correct, enfin pas de problème de survie mais je me sens terriblement seule. C'est encore pire quand il est là. Alors, d'un pas lourd je me suis dirigée vers la banque pour retirer un peu d'argent. J'ai acheté un magasine qui me plaisait autrefois. Entre-temps, le café avait relevé son rideau. Je me suis installée sur la banquette dans le coin non fumeur. J'ai vite séché mes larmes avant que le garçon ne vienne prendre ma commande. Lui, il avait des yeux pétillants, un beau sourire, une voix douce. Il m'a demandé de patienter un peu, ça ne m'ennuyait pas du tout. Avec mon café, il m'a apporté des journaux. Comme j'avais l'esprit trop agité pour lire, mes yeux ont balayé la rue à travers la devanture. Il était encore tôt. Sous le ciel gris, il ne se passait pas grand chose d'intéressant alors j'ai regardé les photos d'un magasine sans grande conviction. Avec la musique et le liquide chaud qui goulait dans ma gorge, j'ai réussi à trouver l'apaisement. Au bout d'une heure, je suis rentrée à la maison. Les enfants étaient heureux, moi aussi. Lui, il n'a rien dit, rien demandé. Je m'éteins chaque jour davantage.

3 mars 2007

Prendre du plaisir, celui que je veux mais en

Prendre du plaisir, celui que je veux mais en prendre.
J'ai grandi dans l'idée que je n'y avais pas droit, que ça ne serait jamais mon tour.
Désormais, je continuerai à grandir en me rappelant de prendre d'en prendre chaque jour.

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27 février 2007

Il suffit, les jours gris, de remettre le masque

Il suffit, les jours gris, de remettre le masque pour la grande mascarade...

23 février 2007

Nous avions tous les deux un emploi, suffisamment

Nous avions tous les deux un emploi, suffisamment de fiches de paye à présenter pour espérer, raisonnablement, trouver un deux pièces à louer.
Depuis plusieurs semaines, nous ne visitions que des horreurs mais ce matin là, on m'annonce au bout du fil :
- vous ne serez pas déçus, c'est un petit bijou !
C'est sur cette allégation que nous avons fait fi d'un inconvénient de taille, qui consistait à traverser toute la ville pour nous retrouver dans un quartier à peu près aussi attrayant que... c'était un coin pourri !
Le type avait beau être jovial et avenant, vu le montant du loyer il aurait même pu nous baiser les pieds, c'était petit.
C'était petit mais... c'était propre.
Mais c'était petit.
Mais non on n'entendrait pas le bébé pleurer.
Et puisque c'était un petit bijou...
Après deux ans passés dans un réduit aussi lumineux qu'une cave, grand qu'un placard et sec comme une éponge imbibée, le type avait beau jeu. C'était petit, loin de tout mais lumineux et sec. Nous allions passer d'un tout petit logement, à un petit logement. Quelle ascension mes amis, quelle ascension. Deux ans à tourner en rond dans 18 mètres carrés... heu ?!? enfin, à vivre l'un sur l'autre... mais non heu, pas ça... deux ans à moisir (ça, c'est vrai), nous étions prêts à tout gober. Enfin, jusqu'à une certaine limite et justement, nous l'avions droit devant nous.
Le gars ne doutait de rien.
- alors, voilà, c'est la cuisine ! Vous voyez, prises électriques partout, à l'américaine (à portée de main en position verticale et non horizontale comme chez nous).
Ca des prises... on avait l'embarras du choix, un peu trop peut-être (dis-moi chéri, quelle prise tu choisis pour brancher la caf'tière ? heu... Celui qui est du genre à tergiverser n'est pas prêt de l'boire son kawa moi je vous l'dis).
- c'est clair (nous sommes à peine au printemps... l'été on doit mourir de chaleur ici non ?!?)
- ah oui, c'est trrrès lumineux
- ... (tu parles Charles... en pleine saison, tous aux abris, t'as pas intérêt à rentrer dans ta cuisine les yeux grands ouverts hein...)
- pas de vis à vis
- la vue est belle (c'est vrai)
Pour donner un peu plus de poids, il décide de nous faire humer la délicieuse atmosphère printanière de la ville (heu ?!?), il ouvre la fenêtre. Il essaye parce que... y'a un truc qui gêne !
Nos yeux fixaient la chose. C'était si énorme que nos pauvres cerveaux ne parvenaient même pas à déterminer ce qui clochait.
Le robinet de l'évier de la cuisine, celui qui gênait à l'ouverture de la fenêtre, était monté... à l'envers !

À peine avait-il ouvert la porte que, dans le regard du type, nous avions lu une espèce de déception. Il y a de grandes chances pour que dans le notre il ait lu la réciproque et  qu'en plus il pouvait bien aller au diable avec son deux pièces.
En franchissant le seuil, une ptite jeune fille bien propre sur elle attendait avec ses parents...

22 février 2007

Qu'est-ce que tu veux que je te dise ? Ca ne

Qu'est-ce que tu veux que je te dise ? Ca ne prend fin qu'avec ta propre fin. D'ici là, serre les dents, mords les draps, lève le poing, hurle face vers le ciel, pleure mais vis bordel. Qu'est-ce que tu veux faire d'autre ? Il n'y a pas d'autre issue. C'est un jeu dont on ne s'échappe pas, tu ne le sais que trop bien. A quoi bon te rebeller ? Ca ne changera rien sauf rendre les choses plus douloureuses encore. Le ciel est aussi maussade que ton humeur, et alors ? Le ciel est changeant, demain ton humeur sera bleue. Oui c'est ça, bleue... comme une orange. T'auras du jus qui coulera sur tes doigts, tu les lécheras goulûment comme le font les enfants. Rien d'autre ne comptera, l'espace d'un instant. Ce sera ta manière de suspendre le temps qui ne s'y attend pas. Ca donne envie d'être à demain ça pas vrai ?

21 février 2007

Des mois que ça couvait.J'avais fini par

Des mois que ça couvait.
J'avais fini par étouffer.
Aujourd'hui, ça y est, j'ai ouvert une fenêtre.
Elle donne sur la prairie.
Je ne suis plus qui j'étais.
Je suis celle que je suis avec ou sans eux, ici ou ailleurs, aujourd'hui et demain.
Grande inspiration, j'avale la liberté.
J'arrive au grand galop de cheval sauvage.

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